C'est une histoire qui circule
fréquemment dans les groupes de randonneurs marchant en forêt. Il ne faudrait
plus ramasser ni manger les myrtilles, mais aussi les fraises des bois, les
framboises voire les pissenlits et les salades sauvages. Qu'en est-il
exactement ?Le Docteur Eric Bosc, médecin à la
FFRP, lève un peu le voile sur ce mystère des sous-bois.
Doit on craindre pour sa santé, lorsqu'on croque une
myrtille ou une fraise des bois ?
Oui, c'est exact, il existe une maladie grave à évolution très lente, appelée
"échinococcose alvéolaire". Cette maladie est liée à la présence, chez l'homme,
d'œufs issus d'un parasite de la famille du tænia : l'échinococcoque. Le cycle
de ce parasite fait intervenir le renard et le chien domestique, mais aussi les
petits rongeurs. C'est en mangeant des baies sauvages souillées par des
déjections de renard, ou au contact de son chien que l'homme peut être contaminé
accidentellement. il peut développer, après dix ou vingt ans dévolution, une
maladie grave touchant essentiellement l le foie et les poumons.
Cette maladie fait-elle beaucoup de victimes ?
L'échinococcose alvéolaire est une maladie rare. On déplore dix à vingt nouveaux
cas par an en France, surtout en Franche-Comté, Lorraine, Rhône-Alpes et
Auvergne. Il semble que des basses températures hivernales soient nécessaires
pour le développement du cycle parasitaire.
Doit-on renoncer à ces fruits défendus ou existe-t'il
un moyen de prévention ?
Il existe en effet un moyen de prévention. Si le froid ne détruit par le
parasite, et serait peut-être même favorable à son développement, la chaleur,
elle, détruit le parasite à 60°C. Mieux vaut donc cuire les baies sauvages, pour
réaliser d'excellentes tartes et confitures, que les consommer crues et à la
cueillette, spécifiquement dans les régions à risque.
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